Mise à jour
21/03/2015

Vertical Navigation Menu: CSS3 Coded
Richard Viscardi

Toute utilisation autre que privée des photos, films ou dessins figurant sur ce site
sont soumis à autorisation de l'auteur. Contactez Ricardo

webmaster

Naissance d'un niglo

Comment en suis-je arrivé là !

"Je suis né de père français d'origine italienne et de mère espagnole."

rempalleur rempalleur

Du côté de mon père, en remontant à quatre ou cinq générations, on trouve un Piémontais passant la frontière pour s'installer en France, faire souche à Paris avec son cheval ou son âne et sa famille.

Vanier

Il était vannier ou rempailleur, peut-être les deux.

Du côté de mon père, il y a une certaine aptitude artistique pour la musique, le dessin et la peinture.

violoniste

Mon grand-père jouait du violon mais était aussi capable de jouer sur presque n'importe quel instrument y compris sur des verres ou un élastique les jours de fête familiale.

La sœur de mon grand père (ma grand-tante) disait la bonne aventure Place de la République à Paris où elle s’était installée comme voyante.

Espagne

Les parents de ma mère sont venus en France en 1920 puis repartis en Espagne en 1932 alors qu'éclatait la tragique guerre d'Espagne.
Ma mère est revenue en France pour se marier et y vivre.

Je ne joue d'aucun instrument ; en revanche, depuis tout petit, je dessine au crayon. Auto portrait Je n'ai mis de la couleur qu'après qu’un ami m’a initié aux merveilles de l’ordinateur. J'ai réalisé beaucoup de caricatures, d'abord de mes camarades, de mes professeurs, et plus tard de mes collègues de bureau.

J'ai illustré le journal de l'école puis la revue du club des propriétaires de chiens nordiques - chiens de nomades - dont j'étais membre.
Samoyède

J'avais créé un husky qui se permettait de brocarder le président et les éleveurs, d’où quelques censures.
J'ai toujours eu un petit côté « Canard enchaîné ».

Enfant, je jouais aux Cow-boys et aux Indiens. Je prenais toujours le parti des Indiens et je n'aimais que les westerns montrant ces peuplades en héros. Certainement mon côté défenseur des causes perdues.

Membre de l'association Notre-Dame-des-Gitans, j’ai adressé de nombreux courriers à mon maire de l'époque à propos des stationnements et expulsions. Dans la littérature mon personnage préféré est Cyrano de Bergerac.

De mes origines espagnoles vient sûrement mon penchant pour les Gitans, le flamenco, et la corrida. Toréro en herbe A quinze ans, incollable sur le sujet, je voulais être torero, et m'entraînais dans la cour de récréation avec un copain d'école qui mimait le taureau, un cran d'arrêt dans chaque main.

A cette époque, j'allais souvent chez mes grands-parents en Espagne, dans la famille de ma mère. Un oncle avait été banderillero et m'emmenait voir toutes les corridas. Un autre chantait le flamenco. J'adorais aller chez mes grands-parents. Ils n'étaient pas riches, habitaient un deux-pièces Guitariste dans un quartier de maisons blanchies à la chaux (on s'en mettait partout) situées à la sortie du village entre la route et la voix ferrée. Le coin des pauvres et des Gitans.

Portes et fenêtres étaient toujours ouvertes, ça parlait fort, ça chantait le flamenco, c'était accueillant et chaleureux. Ces gens-là n'avaient rien et donnaient tout.

Le camp Girans

On m'appelle Ricardo ; pendant mon adolescence, on m'appelait Ricardete puisque je voulais être matador, comme on dit Manolete pour Manuel, ou Antoñete pour Antonio. C'est tout naturellement que j'ai créé le petit personnage du hérisson ou niglo pour illustrer des scénettes plus ou moins caricaturales sur la vie des Gitans, Niglo des scènes guidées par des souvenirs d'enfance et d’adolescence (torero, flamenco, arrière-grand-mère matelassière...), Niglo des scènes d'actualité (la chasse aux Roms), des scènes douloureuses (les camps de concentration), des scènes plus tendres et familiales, des scènes de débrouillardise, les métiers, Les Saintes, le repos au campement, etc.

En seconde lecture, on peut percevoir un hommage à Carmen Amaya, à la famille Bouglione, à Zavatta, et même à Tony Gatlif. Certains gags ressemblent à de vieux souvenirs des Pieds Nickelés, il y a même une chevalière avec les initiales RG, en mémoire de Hergé grâce à qui, enfant, j’ai découvert le monde de la BD. Je dessine en fonction de l'inspiration du moment et je m’amuse énormément.

Des amis m'ont poussé à faire partager le plaisir que j'éprouve à dessiner en publiant mes dessins.
Si ce thème particulier des Gitans peut distraire, voire intéresser, alors je m’en réjouis.

Richard Viscardi